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  • Impression 3D : « un tibia en une heure »

    « Des implants osseux sur mesure en deux fois moins de temps », c’est ce que défend Didier Nimal, PDG d’Osseomatrix. Fractures, tumeurs… les causes de pertes osseuses sont multiples et leur traitement souvent lourd et invasif. Avec l’impression 3D, des implants peuvent être réalisés avec une précision de pointe et des risques d’infections moindres. Grâce à une poudre phosphocalcique, l’entreprise Osseomatrix confectionne des implants à la texture si proche de l’os que même les cellules osseuses s’y trompent. L’entreprise parle de biocéramique. « Bio », car celle-ci est acceptée par les cellules qui s’établissent sur l’os synthétique. De plus, la texture poreuse de la prothèse permet aux vaisseaux sanguins de proliférer dans les cavités. Selon la localisation de la greffe, l’os véritable tissu vivant, reprend ensuite ses droits jusqu’à ce que l’implant se résorbe entièrement. L’innovation de l’entreprise réside dans sa technique. Le gain de temps qu’elle assure, elle le doit à une impression couche par couche directe : fini les étapes intermédiaires qui réduisent la qualité de l’os synthétique. Après des tests sur l’animal, les greffes sur l’homme sont prévues dès 2017. Mais les recherches ne s’arrêtent pas là, pour la prochaine étape, la société compte intégrer directement des cellules souches lors de l’impression et passer ainsi de l’implant colonisable à l’implant colonisé.

    Anaïs Culot

    Photos : © Dung Vo Trung / LookatSciences

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