Pour traquer les drogues de synthèse vendues par internet, les services des Douanes et la Mildeca, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, se sont dotées d’un laboratoire d’analyses à haute résolution. Un outil indispensable pour que la législation sur les stupéfiants ne soient pas distancée par le commerce illégal de ces « nouveaux produits de synthèse » (NPS) qui imitent les effets de drogues bien connues comme le cannabis, la MDMA (amphétamine) ou la cocaïne. Leur consommation a véritablement émergé en France depuis 2008.
Les échantillons saisis par les Douanes sont analysés par le Service Commun des Laboratoires qui dispose d’un chromatographe très sensible, inauguré en juin 2014, capable de déterminer la masse exacte d’une substance et de définir très rapidement le nombre et la nature des composés présents dans un produit. Immédiate pour les molécules répertoriées, l’interprétation des résultats demande quelques minutes ou quelques heures pour les molécules encore inconnues.
Cécile Dumas
Photos : © Patrice Latron / LookatSciences