En posant un rover sur Mars et en forant jusqu’à deux mètres de profondeur le sol de la planète rouge, la mission russo-européenne ExoMars 2020 espère détecter des signatures chimiques de vie martienne, passée ou présente.
Le laboratoire embarqué par le rover de cette mission conjointe de l’ESA et de Roscosmos doit donc être d’une propreté exemplaire avant de se poser sur Mars. D’une part pour respecter les règles internationales de la recherche spatiale, qui imposent une stricte décontamination des sondes spatiales pour ne pas disséminer nos bactéries ou champignons sur d’autres corps du système solaire. D’autre part pour s’assurer que les résultats ne seront pas faussés par la présence de molécules organiques terrestres dans les instruments d’analyse d’ExoMars.
C’est donc à une décontamination hors-norme et très coûteuse qu’une partie du rover -dite « zone ultra-propre »- est soumise dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Turin, en Italie. Décontamination chimique, nettoyage par ultrasons, stérilisation à 125°C, le tout dans des salles à l’environnement ultra-contrôlé où les employés eux-mêmes ne peuvent entrer qu’après s’être changés et passés sous une hotte stérile. Reportage au cœur de cette hyper propreté.
© Massimo Brega / Look at Sciences