Pour améliorer le coût et les rendements de l’énergie solaire, des chercheurs du CNRS et de l’Ecole polytechnique conçoivent des cellules photovoltaïques ne contenant que de très fines couches de silicium, de seulement quelques micromètres.
Le silicium est en effet un matériau semi-conducteur aussi apprécié dans la micro-électronique que dans le photovoltaïque. C’est l’ingrédient de base des panneaux solaires. Mais il coûte cher. Pour réduire la quantité nécessaire à la fabrication des cellules photovoltaïques et pour améliorer leur rendement, les chercheurs du LPICM (Laboratoire de physique des interfaces et couches minces, CNRS/Ecole polytechnique) développent un procédé de fabrication en couches minces : ils utilisent la technique du dépôt de plasma pour déposer le silicium. Cela se passe dans une chambre sous vide. Un gaz contenant des atomes de silicium est soumis à un champ électrique pour réagir avec une surface et permettre le dépôt.
Ils obtiennent ainsi des couches dix fois plus fines qu’un cheveu, avec un rendement de 20% pour la cellule photovoltaïque, contre 15% en moyenne pour les panneaux commercialisés. Ces couches minces offrent également la possibilité de concevoir des panneaux photovoltaïques souples et transparents.
Photos © Patrice Latron / LookatSciences