Les horloges atomiques fournissent depuis près de 50 ans la mesure officielle de la seconde. En France, c’est à l’Observatoire de Paris que se situe le laboratoire consacré à la mesure du temps et à la recherche sur la future génération d’horloges, toujours plus précise.
Dans la « salle d’exploitation du temps » située au SYRTE, au sein de l’Observatoire de Paris, sont collectées toutes les données fournies par les horloges atomiques au césium installées bien à l’abri de toutes perturbations dans les sous-sols du bâtiment. C’est à partir de ces données que les équipes de Michel Abgrall, ingénieur de recherche CNRS et responsable du Service de références nationales du temps, et Sébastien Bize, chargé de recherche CNRS et directeur-adjoint du SYRTE, donnent l’heure légale en France et participent à la définition du temps universel coordonné (UTC), géré par le Bureau international des poids et mesures basé à Sèvres (92).
Depuis 1967, la définition de l’unité de temps, la seconde, repose en effet sur les horloges atomiques. La seconde n’est plus définie à partir du mouvement de la Terre, mais en fonction d’une fréquence d’une transition de l’atome de césium.
Au-delà de la définition du temps légal, le SYRTE est aussi un laboratoire de recherche. qui planche sur la future génération d’horloges atomiques. L’équipe de Jérôme Lodewyck et Rodolphe Le Targat peaufine ainsi l’horloge à réseau optique d’atomes de strontium, qui remplacera sans doute dans quelques années les actuelles horloges à jet de césium.
Cécile Dumas
Photos © Patrice Latron / LookatSciences