Quatre adolescents apprennent les bons gestes pour se raser ou faire un gommage. Des jeunes filles découvrent que se masser les mains avec un mélange d’huile d’olive et de gros sel fait des miracles sur la peau. Une femme apprécie d’être maquillée, tandis que son voisin de chambre opte pour les soins des pieds. Des femmes s’initient aux massages du visage.
Ces soins d’esthétique seraient assez banals s’il ne s’agissait d’adolescents placés en foyer d’accueil, de patients hospitalisés dans un service de cancérologie, ou de personnes handicapées travaillant dans un établissement d’aide par le travail (ESAT).
Pour celles qui prodiguent ces soins, l’esthétique n’est pas une fin en soi mais un moyen de se réconcilier avec soi-même, de prendre soin de son corps même s’il a souffert ou a été maltraité, de restaurer l’estime de soi, d’améliorer l’image de soi pour se reconstruire…. Ce sont les objectifs de la socioesthétique, qui prône une autre façon d’exercer le métier d’esthéticienne, que ce soit à l’hôpital, en prison, dans les foyers d’accueil ou centres de réinsertion.
Trois photographes, Patrice Latron, Dung Vo Trung et Vincent Moncorgé, ont réalisé 3 films-photos à partir des images et des sons pris sur place.
– On ne pense pas au reste
© Patrice Latron
– Bonjour, vous voulez prendre soin de moi ?
© Vincent Moncorgé
– Une journée à Cambrai
© Dung Vo Trung